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Le sommet COP 21 du Bourget 2015 a été l'occasion de révéler le rôle que de nouveaux acteurs entendaient jouer sur la scène politique à l'échelle de la France, mais aussi de l'Europe et même du monde, en matière d'écologie et de climat : les traditions religieuses. (Re)gagnant en visibilité et en crédibilité dans l'espace public des sociétés modernes d'Europe, les religions entendent faire valoir leur rôle prescripteur et même proscripteur dans le cadre des nouvelles normes écologiques, qui se sont traduites sous la forme de politiques publiques et de cadres législatifs à l'échelle de l'Union européenne. Mais l'intention des religions se transforme-t-elle effectivement en actions concrètes, et jusqu'à quel point a-t-elle réellement un impact sur les politiques élaborées et menées à l'échelle de l'Europe ? Cette présentation se fonde sur un corpus textuel - celui des textes législatifs de l'UE, mais aussi des supports textuels ou hypertextuels sur lesquels se manifestent les positions actuelles des religions, et les sources qui leur confèrent leur autorité de parole, ainsi que des observations en contexte pratique et des entretiens avec des responsables de religions (majoritaires, comme les monothéismes, ou minoritaires, comme les polythéismes asiatiques) notamment en France mais pas seulement. Parce qu'elle entend évaluer le potentiel de participation des religions à la gouvernance européenne (mais sur ce sujet très précis), cette communication pourrait s'inscrire dans les panels 3 ou 4.